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Les Deux Longues Années de Ma Vie #13


Dernièrement lors d'une conversation avec une amie, elle a dit juste une phrase et cette dernière a fait remonté en moi comme un souvenir sur les années que j'ai attendues avant de tomber enceinte.

Je me demande si j'ai bien fait de l'intituler ainsi cet article.

Étaient -elle réellement aussi longues?

La pression de la société a rendu ces années longues je crois......


LE MARIAGE & LA FÉCONDITÉ

Autant le mariage est le choix de deux personnes, la fécondité devait l'être aussi.

Seul un couple peut faire le choix ou non d'avoir des enfants.

Lorsqu'on se marie, notre entourage espère et attende que nous formions une famille tout de suite.

Profiter de la vie de couple, l'un de l'autre, faire connaissance dans cette nouvelle vie de couple n'est pas une option pour eux.

vivre des choses et les vivre à deux non plus.

Faire un enfant devrait être un choix de deux personnes qui s'aiment, qui ont pris un engagement, qu'ils soient liés par le mariage ou pas,

faire un enfant implique beaucoup de responsabilité et sacrifices.

Tout ceci demande qu'on prenne un temps pour réfléchir, être sûr de son choix,puis de se sentir prêt.

Il y a de couples qui racontent de difficultés pour concevoir et ne sont pas obligés de le crier sur le toit ni d'en parler à tout le monde.

Vouloir un enfant et ne pas y arriver est un moment dur à vivre pour un couple.

Se retrouver tous les mois face à un résultat négatif peut devenir frustrant pour le couple.

Ceux qui ignorent leur souci, leur mettent la pression sans s'en rendre compte.

MON HISTOIRE

je me suis mariée à 27 ans. Il s'est passé quelques mois entre notre mariage et mon voyage pour rejoindre mon mari en France.

Environ deux ans après mon mariage, je suis tombée enceinte.

Pourquoi ai -je eu l'impression qu'elles étaient longues alors ?

Deux ans en soi ce n'est rien pour un couple qui a vécu dans deux continents différents et qui apprend à se connaître.

C'est la pression que j'ai ressenti des uns et des autres, ( entre autre la belle famille et amis...) d'où cette impression.

J’étais la femme qu'on est partie chercher en Afrique, je devais quoi?

"Rentabiliser ce voyage"?

Pour plusieurs personnes le fait que mon mari m'avait fait venir, je devais "absolument" faire un enfant et vite",pour notre couple c’était incompréhensible.

On Trouvait que notre intimité n’était pas respecté.

j’étais regardée, genre scrutée, les questions et sous entendus ne manquaient pas.

Avais- je pris du poids? avais-je des envies particulières?

Tous ces signes et symptômes qui pour beaucoup étaient de signe de début de grossesse.

Il leur fallait les preuves de ma fécondité, qui montrerait que mon époux avait fait le bon choix et a eu raison de m’emmener en France,

une femme féconde capable d'avoir des enfants.

Toutes cette pression a eu de conséquences; deux fausses couches dont tout le monde ignorait cet état de faits.

C’était de moments difficiles à vivre pour nous et surtout pour moi je les vivais mal, je les ai vécues comme des échecs.


J'avais le soutien de mon mari sur tout le plan (morale, affectif ,physique) Tout cela n'enlevait en rien à mes ressentis.

j’échouais là où tout le monde attendait que je réussisse.

Les réflexions de gens ne manquaient pas. Nos faits et gestes étaient commentés.

Après un week-end en amoureux, on avait de réflexion du genre: " vous ne voulez pas d'enfants, pour voyager comme vous voulez."

Comme si un enfant empêcherait un voyage, ou de week-end en amoureux à ses parents.( rire)

Une douleur au bas ventre pendant mes menstruations, si j'en parlais par exemple,

j'avais droit à une réflexion telle que:

"tu as mal à cause de tous les IGV que tu as fait dans vie (choquée non, plutôt humiliée!)


Une autre façon de me dire que j’étais stérile à cause de tout ce que j'avais fait en étant jeune.

Je le prenais comme des insultes,l'atteinte à ma personne.

La pression de la société, de tout ce qui se passe autour de nous peut complètement nous bloquer, car chacun vit les choses à sa façon.

Là où l' un sera motivé après un échec, l'autre sera abattu.

Le pire pour moi, c’était une amie lors d'une conversation, ne cherchant même pas à savoir si javais un souci ou pas, elle me sort: " alors? tu es devenue Simone de Beauvoir?" Cette dernière est la compagne de Jean Paul Sartre, elle a écrit la maternité n'est pas mon lot.

Ma copine m'avait brisé le cœur de me comparer aussi facilement à S.B , cette remarque tombait juste après ma deuxième fausse couche, elle n’était pas au courant certes et avec un peu de recul je peux la comprendre, mais quel manque de tact et de diplomatie!

Médicalement parlant, je n'avais pas de problème.

Il fallait du temps à mon corps, un temps d'adaptation, j'étais dans un nouveau pays, un environnement dont mon corps n’était pas habitué ( climat, alimentation, la vie de couple en soi.....)

LA COMMUNAUTÉ AFRICAINE FACE A CETTE SITUATION

La communauté africaine, nous mets la pression.....

Par de pics, de regards et autres.....

Comme je l'ai dit plus haut, cette pression peut être vécue différentes façons selon un couple à un autre.

Chez certains,elle peut renforcer ma relation, l'amour que qu'il porte l'un pour l'autre.

Chez d'autres, elle peut devenir source de conflit, disputes et même sujet d'un éventuel divorcé.

Cette pression peut atteindre des couple fragile et d'autre non.

Pour les noirs en Général et africains en particulier, la stérilité d'un couple vient forcément de la femme, l'homme n'est jamais remis en question à ce sujet.

Sauf que c’est faux, beaucoup de choses et raisons peuvent être à l’origine de la stérilité d’un couple et L’HOMME peut en être une, oui un homme peut être stérile.

Savez -vous que les spermes d'un homme se renouvellent à peu près tous les trois mois? (un peu plus de 70 jours) et ça peut arriver que la qualité ne soit pas terrible donc pas de bébés pendant cette période.

La stérilité d'un couple est déjà choisi, désigné et condamné par la société et c'est: LA FEMME.


Étant femme noire, mariée et qui est passé selon la société africaine par le stade de "la stérilité", j’ai une vision différente de la chose. Si j’ai en face de moi une femme en difficulté pour concevoir ( ce qui n’est pas forcément la stérilité ça c’est un autre sujet), si cette personne choisit de m’en parler, je la conseille au mieux, je lui apporte mon soutien,sans jugement ni conclusions hâtives. Il faut laisser aux jeunes couples le temps de se connaitre, de s’amuser, de vivre cette vie à deux sans leur mettre "la pression du quand le bébé arrivera."


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